Perdus dans le bush !

Lundi 12 octobre

La journée devait être relativement cool : admirer le lever du soleil, puis faire une balade de 7,5 km et une autre de 2,5 km dans Mount Olga (Kata Tjuta), le pendant de Ayers Rock. Rien de bien compliqué en somme et ensuite, nous devions nous reposer à la piscine. En clair à midi au plus tard, fin des activités et sieste, la première depuis notre départ en VACANCES. J’avais éventuellement prévu d’aller au centre culturel qui est, parait-il, très intéressant à Uluru. Mais dans « centre culturel », il y a « culturel », Pascal était peu motivé (à voir donc, selon l’envie du moment).

Pascal a pris les choses en main…

Pour le lever du soleil, nous avons maîtrisé. Nous sommes arrivés au point de vue que nous avions choisi à peu près à l’heure et avons encore eu des places potables. Les couleurs étaient moins impressionnantes que prévu, mais chouettes quand même.

C’est là que Pascal s’est rendu compte qu’il aurait dû charger les appareils photo. Il n’y a plus que 2 barres sur le sien et pas mieux sur le mien.

Il fait la gueule et décide de retourner à l’hôtel pour charger les engins, je réussis à l’en dissuader in extremis (l’hôtel est à une demi-heure de route).

Nous nous dirigeons donc vers la Valley of the Winds, notre première promenade dans Kata Tjuta (3 heures de rando, l’accès ferme à 11h pour éviter que les gens ne tombent d’inanition sur le trajet). Nous prenons notre petit déjeuner et nous mettons en route. Et là, au premier point de vue, sur un malentendu, nous quittons le sentier, longeons les falaises et nous égayons dans le bush.

Lorsqu’au bout d’une heure d’errance, on voit des randonneurs au loin on se précipite dans leur direction. Sauvés… Un ranger du parc nous fait un peu la morale : « Il ne faut pas quitter le sentier, pour ne pas piétiner la frêle végétation ». On suit le chemin sur lequel on a atterri, on sort notre petite carte, on ne sait pas où on est. Finalement le ranger revient nous voir, il vient de comprendre qu’on s’était vraiment paumé. On a réussi, on ne sait comment, le ranger non plus d’ailleurs, à rejoindre la deuxième ballade.

On suit donc le chemin de la Walpa Gorge,

puis il faut revenir sur le premier parking à 3km de là. Pascal essaie de faire du stop sans succès, en clair, nous avons fait 5km dans la cambrousse.
De retour à la voiture, comme je suis tenace, je propose à Pascal de revenir, au moins, au premier point de vue de la Valley of the Wind. Il est 10h30, le track ne devrait pas encore être fermé. Arrivés à cet endroit,

nous voyons bien le chemin qu’il faut emprunter. Impossible de se tromper, nous sommes vraiment des buses.

Malgré nos pieds endoloris, nous décidons donc, comme le sentier est encore ouvert, d’aller jusqu’au second lookout.

Puis arrivés là, on se dit, qu’au point où on en est, autant boucler la boucle.

Au final, nous aurons marché plus de 15 km, au lieu des 10 prévus.

On est arrivés à l’hôtel complètement nases et avons bu, moi 2 grands verres de cidre bien frais et Pascal un cidre et une bière. Nous avons aussi mangé une pizza et sommes enfin allés nous vautrer à la piscine. Il est 15h…

J’ai de merveilleuses ampoules sur la plante des pieds, ne me demandez pas comment j’ai réussi à chopper des trucs pareils, je suis tout simplement pleine de ressources !

Impossible de faire la sieste, j’ai trop mal aux pieds, et en plus dès que je ferme les yeux, je vois bourdonner des mouches… Tant pis, je dormirai cette nuit.

Je pense que demain nous allons payer chèrement cette journée.

A 17h40, un car nous récupère devant la réception de notre hôtel pour aller dîner dans le désert. Nous avons réservé la formule « Sound of Silence », chaudement conseillée par l’agence. Effectivement, la soirée est plutôt sympa. D’abord, nous avons pris l’apéro en admirant le coucher de soleil (vue sur Uluru d’un côté et sur les monts Olga de l’autre) :

petits toasts et sparkling wine (qu’ils appellent pompeusement « champagne »), concert de digeridoo

et mouches qui se sont attaquées à Pascal qui n’avait pas remis de sa pommade miracle. Ensuite, petit déplacement vers les tables. Nous avons dîné avec des anglophones uniquement.

On a un peu souffert pour la conversation, mais le repas était très bon, nous avons goûté :

• du crocodile, notre voisin écossais a qualifié cette viande de Chicken-fish, je trouve que ça résume assez bien, ce n’est pas terrible.
• Du baramundi, ce poisson est super bon,
• Du kangourou, ça c’est une tuerie...
• Le dessert était parfait lui aussi.

Pendant me repas, nous avons assisté à 2 danses rituelles aborigènes.

A un moment, nos accompagnateurs ont éteint toutes les lumières et là, c’était juste magique. Le ciel étoilé était magnifique, la Milky Way (voie lactée) était superbe, c’est juste un peu déroutant de ne plus reconnaître aucune constellation.

Retour à l’hôtel à 22h, le temps de raconter notre journée puis dodo.